Rêves de l'au-delà
Eliane Aïsso
"Écoute plus souvent les choses que les êtres, la voix du feu s'entend, entends la voix de l'eau. Écoute dans le vent le buisson en sanglot : c'est le souffle des ancêtres. Le souffle des ancêtres morts qui ne sont pas partis, qui ne sont pas sous terre, qui ne sont pas morts."
_ Bigaro Diop, Le souffle des ancêtres, 1960.
Cette exposition met en lumière, pour la première fois, les oeuvres hybrides d’Eliane Aïsso. Imprimées, grattées, lacérées : les œuvres de la série Rêves de l’au-delà oscillent entre photographie et peinture selon l’artiste. Pour cette exposition, Eliane Aïsso a élaboré un nouveau langage plastique qui tend à brouiller les frontières entre les différents médiums.
Depuis 2016, Eliane Aïsso développe une réflexion autour de la notion d’unité. Selon elle, seules les traditions et les cultes parviennent à unir le peuple béninois, trop souvent déchiré. Pour l’artiste l’assin symbolise l’unité entre le monde d’aujourd’hui, celui des vivants et le monde de l’au-delà, celui des défunts. Elle explore les relations entre ces deux espaces. L’artiste accorde une place importante à la mise en valeur du patrimoine matériel et immatériel du Bénin.
L’exposition s’achève par une installation intitulée Assin yikon, pensé comme un autel de défunts. Ici encore l’artiste s’essaye à de nouveaux médiums : la vidéo et la sculpture.
Tant dans sa technique que dans la thématique choisie, l’artiste aborde les entre-deux, ces zones de contacts qui ouvrent de nouvelles perspectives.